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Le laboratoire de microbiologie des Hôpitaux Universitaires de Marseille utilise un système de surveillance en temps réel des maladies sexuellement transmissibles (MST) et a noté que ces dernières étaient en forte augmentation fin 2012.
En effet, le laboratoire de microbiologie des Hôpitaux Universitaires de Marseille a donné l’alarme en constatant que le nombre de diagnostics biologiques positifs sur une semaine donnée avait augmenté par rapport aux chiffres de la même période lors des années antérieures.
En septembre 2012, ce laboratoire de Marseille a diagnostiqué 7 cas de gonococcies dans le mois alors que la moyenne était de 1,2 cas mensuels de janvier 2005 à août 2012.
Cette forte augmentation les a conduits à analyser les données des autres MST.
Ainsi, l’incidence annuelle de la syphilis a été 2,7 fois plus élevée en 2012 que pendant la période 2005 à 2011.
De même, le nombre de séroconversions VIH a été 1,8 fois plus élevé en 2012 que sur la période antérieure.
Et la flambée des gonococcies s’est poursuivie sur la période septembre à décembre 2012, puisque l’incidence est égale à 10 fois celle des 7 années précédentes à la même époque.
Les 3 infections, gonococcie, syphilis et VIH touchent majoritairement des hommes jeunes dans la trentaine ou la quarantaine.
Le taux de séroconversion VIH annuel a fait plus que doubler entre 2005 et 2010 chez les hommes homosexuels.
Certes, la gonococcie et la syphilis ne posent pas de problèmes thérapeutiques mais elles permettent de souligner la recrudescence des MST transmises lors de rapports non protégés, et malheureusement avec une plus grande incidence dans la population homosexuelle masculine.
On peut remercier la réactivité de ce laboratoire marseillais qui fournit ces données en temps réel, mais il est fort dommage que ceci ne soit pas encore possible pour des données nationales car ce qui est valable dans l’agglomération marseillaise peut probablement s’appliquer facilement au niveau national.
Docteur DENJEAN qui s’inquiète de cette augmentation …
Références :
Dr Muriel Macé. JIM Février 2013
Colson P et coll. : Real-time laboratory surveillance of sexually-transmissible infections in Marseille University hospitals reveals rise of gonorrhoea, syphilis and human immunodeficiency virus seroconversions in 2012. Euro Surveill., 2013; 18 :pii=20402. Available online
Mais comment, en faisant des rencontres fortuites, bon nombre de jeunes ne prenant aucune protection se retrouvent contaminés pour avoir pris un plaisir éphémère.
Mais bon Dieu, pourquoi se mettent ils en danger sans poser un minimum de questions à un partenaire conscient de son état positif ?
Notre société, sans repères, génère toujours des situations morbides. C’est de plus en plus immoral. Mais il faut marteler la prévoyance, merci d’en avoir fait état.
Quand je vois la difficulté qui existe parfois à faire comprendre aux hommes l’importance d’utiliser un préservatif et à les convaincre d’en utiliser un (mais j’imagine que les femmes ne sont pas en reste), je ne suis pas surprise, malheureusement.
Je suis bien d’accord avec vous
Ici à Chartres, dans la zone industrielle, il y a beaucoup de garçons violents qui viennent chercher les petites apprenties afin de les raccompagner chez elles. Certaines sont maintenant séropositives…. Infirmière sans cette ZI, je vis les drames et c’est révoltant.