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Selon une récente étude américaine, la colère augmenterait le risque d’infarctus avant la cinquantaine.
Les chercheurs américains ont suivi plus de 1055 hommes pendant plus de trente ans et ils ont évalué le risque de développer une maladie cardiovasculaire avant l’âge de 55 ans en fonction de leur réaction au stress.
Les participants ont répondu à un questionnaire afin d’évaluer leur attitude face à la pression et au stress.
Leur comportement coléreux a aussi été évalué sur 3 trois facteurs : colère exprimée ou contenue, irritabilité ou le simple fait de râler.
Avant 76 ans, 205 personnes ont eu une maladie cardiovasculaire (34,5%), avec un âge moyen de 56 ans.
145 ont été victimes de maladies coronariennes (94 victimes d’infarctus du myocarde) et 59 ont été victimes d’accidents vasculaires cérébraux.
Avant 55 ans, 77 (soit 7,9%) ont présenté des maladies cardiovasculaires de manière prématurée, avec un âge moyen de 49 ans. Parmi eux, on compte 56 maladies coronariennes (dont 34 infarctus) et 13 des accidents vasculaires cérébraux.
En faisant le parallèle entre leur histoire cardiaque et leur caractère, les chercheurs ont remarqué des corrélations importantes.
Les plus coléreux ont trois fois plus de risque de développer une maladie cardiovasculaire par rapport aux plus calmes. La conséquence la plus importante étant l’infarctus du myocarde avec un risque 6,4 fois plus important.
« Bien que le nombre d’événements cardiaques restent faible, l’incidence des maladies cardiovasculaires était significativement plus élevée chez ceux présentant les plus hauts degrés de colère en comparaison de ceux avec les plus bas niveaux » précise le Professeur Chang responsable de l’étude. Il ajoute également qu’il reste difficile de savoir si ces résultats s’appliquent aux femmes et aux non-caucasiens.
Au-delà de 55 ans, le tempérament ne semble plus jouer de rôle particulier sur la survenue des maladies cardiovasculaires. « Dans cette étude, les colères prédisent la maladie avant que d’autres facteurs de risque plus traditionnel comme le diabète ou l’hypertension ne deviennent apparents » précise le Professeur Chang.
Selon lui, le meilleur conseil à donner aux hommes jeunes trop stressés est de recourir à des aides pour gérer leur stress.
D’autres études ont impliqué le tempérament à la survenue de problèmes cardiovasculaires, mais les mécanismes en jeu restent mystérieux.
Déjà en 2010, Angelina Sutin, chercheuse au National Institute on Aging aux États-Unis, a dirigé une étude sur 5614 personnes de 14 à 92 ans, dont 58% de femmes, dans quatre villages de Sardaigne (Italie).
Les personnes les plus colériques avaient «un épaississement plus important des artères du cou (carotides), par rapport aux personnes plus aimables», ont noté les chercheurs.
L’épaississement de la paroi artérielle se poursuivait, chez les personnes colériques, pendant encore 3 ans !
L’explication serait la libération d’adrénaline par le système nerveux.
Cette hormone donne à l’organisme l’énergie dont il a besoin pour faire face à diverses situations de danger par exemple en réduisant le diamètre des vaisseaux sanguins et en augmentant le rythme du coeur (donc son débit) pour mieux oxygéner les muscles et les tissus (pour prendre la fuite par exemple).
Le revers de cette réaction est que ceci favorise la survenue de maladies cardiovasculaires.
Alors, avant de vous mettre en colère, respirez à fond et pensez à votre santé fragilisée….. Il serait souhaitable que tous les Françaises et Francais puissent en prendre conscience…..
Docteur DENJEAN qui trouve que la colère nous enlaidit et ne vaut pas la peine qu’on se mette en réel danger…..
A reblogué ceci sur fredtroy and commented:
» No stress here ».
On le voit bien autour de nous, tous les coléreux ont une attaque un jour ou l’autre.
Rien ne sert une bonne colère car cela ne porte pas. Qui arrive à convaincre ?
La plupart du temps, ce sont des éclats de voix pour rien.
Quand on habite un petit village séculaire, on a pas de situation à se mettre en colère. Peu de chances de se stresser. Tout est tranquille dans les petits villages de l’Oise.
On le dit bien, la colère est mauvaise conseillère .,,
La colère est aussi une question de tempérament !
Depuis que je viens de lire votre article, je vais y réfléchir à deux fois avant de me mettre en colère. Quelquefois cela n’en vaut pas la peine. Cela dépend aussi des situations. Je vais mesurer l’importance et l’interlocuteur. Il ne sert à rien de le faire avec une personne inconnue que l’on ne reverra jamais.
Depuis le 13 août, je suis zen. Alors qu’auparavant j’étais irritable très facilement. Merci pour votre article qu’il m’a marqué et qui m’a fait longuement réfléchir sur l’importance du déclic à se mettre en colère. Ma santé et mon âge avancé, font que la modération est nettement plus importante que l’instinct de réaction violente. Je vais même aller voir mon cardiologue début septembre car les mois ont passé sans réellement m’en rendre compte.
Il n’est jamais bon de se mettre en colère. Cela a généralement des aspects totalement irréfléchis et qui laissent des traces d’amertume pour tous les participants. Et les effets sont loin d’être bénéfiques si ce n’est que la preuve de semblant d’autoritarisme du déclencheur de l’invective. Et si cela peut entraîner des séquelles cardiaques, alors là le résultat est totalement catastrophique. C’est pourquoi il ne semble pas que la colère soit une saine réaction. Je pense qu’il faut y recourir que dans des situations mettant son honneur en danger. Toute autre envie de se mettre en colère doit être mûrement réfléchie pour ne pas se mettre dans la situation d’avoir à crier en devenant écarlate.
Toutes les actrices qui ont joué le rôle d’Hermione dans Andromaque de Racine, savent ce que c’est qu’une réelle colère.
Il est difficile de récupérer.
Notre vie de plus en plus trépidante nous oblige à réfléchir et à relativiser.
Dans le Gatinais nous sommes un peu privilégiés de par le cadre de vie et la ruralité.
Merci de votre sensibilisation.
Nous dans notre bucolique campagne du Vexin, on sait se maîtriser et cela nous vient des Gaulois près de l’ancienne voie romaine dite « de la Reine Blanche ». Entourée d’immenses plaines céréalières, on ne peut être victime de colère ou de maladie cardiovasculaire.
Pour moi comédien, le stress est un facteur de risque connu pour les maladies cardiaques, et peut provoquer des attaques.
Je me suis retrouvé avec un épaississement plus important des artères du cou (carotides) par rapport aux comédiens plus aimables.
Or l’épaississement de mes artères a été un signe avant-coureur de maladies cardiaques, heureusement contrôlées préventivement pour ma personne.
L’épaississement de la paroi artérielle se poursuivait, après plusieurs productions cinématographiques et théâtrales très colériques, avec une surveillance médicale suivie mois après mois.
Contrôler sa colère peut permettre d’éviter les attaques cardiaques mais je suis particulièrement brillant dans chaque interprétation, c’est pourquoi je suis généralement retenu pour interpréter ces rôles colériques.
Mon médecin m’a particulièrement sensibilisé sur les facteurs de risques tels que la consommation de tabac, du poids, et des niveaux de cholestérol et de diabète.
Merci pour votre article, il me fait réfléchir sur les rôles de mon avenir proche.
L’envie et la colère abrègent les jours.
Proverbe de la Bible ; L’Ecclésiastique – II ème siècle avant Jésus Christ
La colère est une maladie de l’âme qu’il faut combattre par le silence. Les conséquences de la colère sont beaucoup plus graves que ses causes. La colère égare la raison. Une personne en colère monte un cheval sauvage. La colère rend aveugle et fou car avec elle, la raison s’envole. La colère est une faiblesse qui humilie. Elle est la force de l’insensé, elle a toujours tort, elle fait souffrir,elle abîme tout et peut tuer. Ne fais rien avec colère ! Tu as l’avantage sur elle quand tu te tais car dans la colère rien ne convient mieux que le silence. Gardez votre calme, la colère n’est pas un argument et n’a pas de force. Elle dérange l’équilibre mental, gâche et abrège la vie. Vaincre la colère, c’est triompher de son grand ennemi. Portez-vous bien.