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Lors de l’adolescence et lors du passage à l’âge adulte la santé n’est pas vraiment une préoccupation pour les jeunes.
Ils s’estiment en bonne santé (et heureusement pour la majorité, c’est le cas) et pensent être bien informés en matière de prévention.
Cependant cette période de mutation rend nos jeunes plus fragiles psychologiquement et par conséquence physiquement.
C’est la période des addictions, des troubles alimentaires type anorexie ou boulimie, et bien sûr des comportements provocateurs et des révoltes envers les adultes pouvant même conduire à une attitude marginale.
Les évolutions récentes de ces comportements doivent nous inciter à la vigilance :
Ainsi on peut noter que la consommation quotidienne de tabac est repartie à la hausse depuis 2008. De nos jours, près d’un tiers des jeunes de 17 ans fument tous les jours.
La consommation d’alcool est aussi en augmentation et les épisodes d’ivresse sont en hausse depuis 2005, particulièrement chez les jeunes filles.
À 17 ans, plus d’une sur deux déclare avoir déjà été ivre en 2011 !
Et le souci est la fréquence des ivresses répétées.
L’INSEE indique que l’alcool est la substance psychoactive expérimentée à un âge très précoce. « En classe de CM2, 54% des enfants déclarent avoir déjà consommé de l’alcool. Plus tard, au lycée, l’expérimentation de l’alcool est quasiment généralisée pour les deux sexes ».
Enfin, comme on a pu le constater, les jeunes sont souvent en surpoids et l’obésité a progressée depuis les années 2000 chez les 18-24 ans et en 2012, plus de 18% des jeunes filles âgées de 18 à 24 ans étaient en surpoids ou obèses !
Ces comportements sont graves de conséquences car en 2010 on recense environ 2300 décès chez les 15-24 ans par morts violentes (accidents de la route et suicides) chez les garçons.
Chez les filles, les troubles psychologiques retentissent sur leur perception du corps car elles se trouvent trop «grosses» avec pour conséquence des troubles alimentaires voire même des tentatives de suicide (2 % des filles âgées de 15 à 19 ans en 2010).
Références : le Quotidien du Médecin du 18 novembre
INSEE portail social 2013
Dr DENJEAN qui est toujours surprise des dérives de nos jeunes.
Les réactions face aux événements tragiques n’y changeront rien. Organiser l’indignation des médias par des marches blanches ou dépôts de fleurs, ne permettront jamais les origines de prises de risques et de perte de réflexes alimentés par défit en réunion de groupe.
Mettre sa vie en grand danger pour un plaisir si éphémère est un très mauvais calcul. Notre pays accumule bon nombre de drames tous les jours et nos jeunes font partie d’un pourcentage significatif.
Merci pour votre sensibilisation qui m’a permis de relayer votre lien auprès d’un certain nombre de jeunes qui pensent que le risque est toujours pour les autres.
La tendance actuelle des jeunes est d’accepter les dérives comme faisant partie de l’expérience personnelle comme une phase temporaire. Mais certaines et certains usent et abusent sans savoir se reprendre. Là est le drame car elles, ou ils, se retrouvent en solitaire face à ces dérives. Et ces abus conduisent à des situations plus ou moins dramatiques.
Toutes les nuits on a des jeunes qui sont ivres en sortant de discothèque. Et ils trouvent cela normal. Des rôdeurs profitent de leur faire les poches quand les copines et copains les ont lâchement déposé sur le trottoir… Et c’est tous les jours tant que dure la période estivale. Il semble que tout le monde s’accommode de cette dérive sans pour autant trouver une parade. Les parents ont aussi baissé les bras.