Temps de lecture estimé: 6 minutes

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (19 086 votes, moyenne: 3,35 sur 5)
Loading...

Un de mes amis, Jean-Pierre m’a demandé de parler de la vigne rouge, voilà c’est chose faite…

La vigne « vitis vignifera », est aussi connue sous des noms divers, tels que : vigne rouge, vignes à raisins, raisins, feuilles de vignes, vigne européenne, vigne cultivée, et bien d’autres.

La vigne rouge, ou vigne à raisin, est un arbrisseau grimpant sarmenteux appartenant à la famille des Vitaceae ou Ampélidacées.
La vigne rouge possède un feuillage qui devient rouge à l’automne, d’où son nom, et produit du raisin noir.

Elle est cultivée depuis très longtemps notamment chez les Romains et ses fruits furent le symbole du culte du Dieu du vin, Dionysos.

La vigne rouge est un arbuste de 80 centimètres de haut environ, avec une longue racine profonde et d’une tige grimpante et elle possède des petites fleurs, de couleur verdâtre et odorantes, disposées en grappes, pour donner des fruits à l’automne : les raisins.

L’action thérapeutique de la vigne rouge est différente selon la partie de la plante utilisée.
La vigne rouge est utilisée pour diminuer les diarrhées, les troubles de la ménopause et même le syndrome prémenstruel.
Elle peut aussi diminuer les œdèmes secondaires aux interventions chirurgicales ou post radiothérapie.
En application locale, la vigne rouge apaise les yeux irrités.

Elle a aussi été utilisée pour traiter les éblouissements associés à la fatigue ou à la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Des études cliniques ont prouvé que les extraits de vigne rouge contribuent à ralentir la progression de la rétinopathie diabétique et aider à prévenir la cataracte.
D’autres études conduites en France ont montré l’intérêt des extraits de pépins de raisin pour lutter contre les œdèmes suite à des blessures ou des interventions chirurgicales.
La vigne rouge est enregistrée dans la liste des plantes médicinales de la Pharmacopée française.

L’Agence Européenne des Médicaments reconnaît aux extraits de vigne rouge (feuille, pépins ou fruits) des vertus anti-inflammatoires et anti-œdémateuses et diurétique et des propriétés protectrices hépatiques.

Selon l’EMA, l’usage traditionnel de vigne rouge est reconnu dans le traitement symptomatique de l’insuffisance veineuse notamment pour soulager les jambes lourdes avec ou sans varices.
Elle est aussi utile pour traiter les petites varicosités lors de la fragilité capillaire au niveau des jambes mais aussi lors de la couperose ou pour atténuer les sensations de brûlures lors des crises d’hémorroïdes.
Il semble que les extraits de feuilles de vigne rouge renforcent la paroi des capillaires en agissant sur les fibres de collagène qui la composent.

L’EMA préconise des traitements par la vigne rouge ne dépassant pas deux semaines (voie orale) ou quatre jours (voie locale).

On utilise en thérapeutique les feuilles, les fruits et les pépins.

Les feuilles de la vigne rouge contiennent de nombreux actifs, des tanins à l’action astringente mais aussi des substances antioxydantes.
Autrefois seule la feuille était utilisée sous la forme de tisanes.

La peau des raisins de vigne rouge est riche en resvératrol, très utilisée en cosmétique.

Le resvératrol est un excellent antioxydant et aussi une action inhibitrice de l’agrégation plaquettaire.
Le resvératrol serait en partie la raison du « french paradoxe », c’est à dire que malgré une nourriture riche en graisses (animales et végétales), les Français sont deux fois moins touchés par les maladies cardiovasculaires que les Américains et quatre fois moins que les Anglais.

Le resvératrol a une activité estrogénique et semble augmenter la consommation d’énergie au niveau des cellules.

Trois composés essentiels dans la vigne rouge ont des effets thérapeutiques : des flavonoïdes (quercétine et ses dérivés, kaempférol), des oligo-proanthocyanidines (OPC), et un polyphénol (le resvératrol, une substance de la famille des stilbènes).

Notons que les oligo-proanthocyanidines (OPC) présents dans la vigne rouge sont d’excellents antioxydants qui permettent de lutter contre les radicaux libres et préservent donc l’organisme des effets du vieillissement par diminution du stress oxydatif de l’organisme.

Les OPC aux effets proches de ceux de la vitamine P auraient de plus un effet protecteur contre la résistance à l’insuline qui survient en vieillissant et auraient donc un rôle dans la prévention du diabète.

Les pépins de raisin sont eux aussi très riches en OPC et rappelons qu’on peut en tirer une huile riche en anti oxydants et utilisée dans les salades.

La vigne rouge est donc utilisée en thérapeutique essentiellement par voie orale pour :
– La fragilité capillaire cutanée.
– Les signes fonctionnels (douleurs et crampes) de l’insuffisance veineuse des jambes lourdes et des hémorroïdes.
– Les sensations de jambes lourdes et douloureuses.
– Les troubles de la circulation veineuse.
– Réduire les risques de phlébites.
– Les hémorroïdes.
– Les œdèmes dus aux troubles de l’insuffisance veineuse.
– Les troubles circulatoires liés à la ménopause.
– La gêne oculaire due à un effort visuel, une atmosphère enfumée, etc… (Usage local sous forme de collyre).
– Traitement des œdèmes post-opératoires ou liés à la radiothérapie anticancéreuse.
– Traitement notamment des œdèmes après ablation du sein et des ganglions lors du traitement d’un cancer du sein.

La vigne rouge se présente sous forme de poudre, de gélules, d’extraits secs ou liquides, ou de crèmes, de collyre.

Certaines contre-indications sont à respecter :

Le resvératrol aurait une activité oestrogénique.
Donc, il vaut mieux ne pas donner d’extraits de vigne rouge aux enfants, aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes ayant des traitements hormonaux dépendants ou des troubles hépatiques graves.
De même en cas d’antécédents de cancer du sein.

Aucune contre-indication par contre pour les feuilles de vigne rouge.

Les oligoanthocyanidines (OPC) ont la propriété de fluidifier le sang, donc faire attention en cas de prise d’aspirine ou d’anticoagulants avec les plantes et les médicaments qui inhibent la coagulation sanguine (fluidifiants du sang).
Donc, avertir votre médecin si vous en prenez.

Les rares effets indésirables sont dus à un surdosage de la vigne rouge tels nausées, troubles digestifs, maux de tête, vertiges.

Alors, n’hésitez pas, mangez du raisin, et si vous choisissez le vin rouge, n’oubliez pas, un verre ça va, deux….
Les méfaits de l’alcool sont supérieurs aux bienfaits de la vigne rouge… ou alors n’hésitez pas à boire un jus de raisin frais, fait maison, et sans sucre !

Docteur DENJEAN qui conseille la vigne rouge dans les problèmes vasculaires.

 

Partager cet article