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De récentes études conseillent aux femmes enceintes de diminuer leur consommation de café.

En effet l’Organisation Mondiale de la Santé recommande aux femmes enceintes de ne pas dépasser la dose de 300 mg de caféine par jour, soit l’équivalent de 3 tasses de café. 

Par contre, le Collège américain des Obstétriciens et Gynécologues et les pays nordiques recommandent de ne pas dépasser la dose quotidienne de 200 mg, soit 2 tasses par jour. 

Une consommation supérieure semble favoriser la naissance d’un enfant de faible poids, c’est â dire de moins de 2500 grammes.

Au total, parmi de nombres études, 13 ont été particulièrement retenues. 

Les résultats de l’analyse de ces études confirment que lorsque la femme enceinte consomme de la caféine, elle a un risque de mettre au monde un enfant de plus faible poids à la naissance.

Par rapport à une consommation très faible ou nulle, une consommation faible (50 à 149 mg/jour) augmente le risque de 13%, une consommation modérée (150 à 349 mg/jour) de 38% et une forte consommation (≥ 350 mg/jour) de pratiquement 60%.

Dans une autre étude qui étudie la relation dose-réponse, les auteurs prouvent qu’à chaque augmentation de 100 mg/jour la consommation maternelle de caféine, soit 1 tasse de café, correspond une augmentation de 13% du risque de poids trop faible à la naissance. 

Il ne faut pas oublier que la caféine est présente notamment dans de multiples boissons en plus du café : particulièrement dans le thé, le chocolat, les boissons à base de cola (boisson généralement la plus consommée). 

Pour mémoire :

Thé : 30 mg de caféine environ par tasse.

Boissons gazeuses caféinées : 60 mg de caféine par verre de 200 ml.

Chocolat ou cacao chaud : 4 mg par tasse.

Boissons énergisantes : 80 mg par canette au moins.

En effet, la caféine une fois avalée est rapidement absorbée et passe à travers la barrière placentaire. 

Or, l’enzyme principalement impliquée dans le métabolisme de la ecaféine, le cytochrome P450, est absente dans le placenta et chez le fœtus, ce qui explique que la caféine s’accumule dans les tissus fœtaux. 

Parallèlement, chez la femme enceinte, le métabolisme de la caféine est diminué et donc, ceci aggrave l’imprégnation du fœtus.

Ainsi donc, les auteurs de cette étude préconisent aux médecins traitants de conseiller à leurs patientes enceintes de diminuer la consommation de café.

Bien entendu, en même temps il faudra totalement éviter le tabac et l’alcool.

Docteur DENJEAN qui est toujours très étonnée que les femmes enceintes ne soient pas assez informées des implications de la dangerosité sur le dépassement des limites de l’absorption de certains produits sur les tissus fœtaux.

  

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