En France, le nombre de mélanomes, cancer cutané le plus grave qui a triplé entre 1980 et 2005 : 9.780 nouveaux cas et 1.620 décès ont été recensés par les réseaux de l’Institut National de Veille Sanitaire.
Le Syndicat des Dermatologues a demandé dès janvier 2015 cette interdiction, mettant en avant les dangers de l’exposition aux UV artificiels.
Ces cabines à UV sont selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’une des principales causes de l’importante augmentation des cancers cutanés.
L’OMS démontre une augmentation de 75% du risque de mélanome pour les personnes ayant commencé les UV avant 30 ans.
Et on estime que, chaque année, 350 cas de mélanome liés aux cabines UV avec 76 décès qui pourraient donc en être la conséquence.
L’Institut National de Veille Sanitaire déclare que si rien ne limite l’accès aux cabines à UV artificiels on pourrait déplorer de 500 à 2.000 décès d’ici 30 ans.
Ainsi, le mélanome se place au 9ème rang des cancers les plus fréquents.
Le Sénat a voté dans la nuit du mardi 15 septembre au mercredi 16 septembre 2015 l’interdiction des cabines de bronzage lors de l’examen du projet de loi santé, et ce dès 2017 et contre l’avis du gouvernement.
Le sénateur Jean-François Longeot a insisté sur « Le rôle nocif de ces cabines, dans l’apparition des cancers de la peau, est scientifiquement établi par le Centre International de Recherche sur le Cancer », et sur le fait que « les cancers de la peau ont plus que doublé en dix ans ».
Malheureusement cette interdiction a très peu de chances d’être confirmée lors du retour du texte devant l’Assemblée Nationale.
Durant l’examen de la loi, Marisol Touraine n’a pas vu l’intérêt d’interdire les cabines à UV malgré leur danger prouvé, sauf pour les mineurs.
La ministre estime que le projet de loi interdisant «les forfaits illimités, la mise à disposition des cabines à domicile, leur vente à des particuliers» et en favorisant «la formation des professionnels» serait suffisant.
Pourtant, la législation à la fin de l’année 2013 a tenté d’encadrer l’activité des centres qui sont interdits de publicité et obligés de mettre en garde les populations à risque et pourtant une enquête du magazine 60 millions de consommateurs a révélé que 80% des clientes dites à risque avaient pu faire des UV en cabine sans mise en garde ou précautions.
Bien entendu, le Syndicat national des professionnels du bronzage en cabine (SNPBC) «s’insurge de l’adoption» de cet amendement et accuse le Sénat de «vouloir décréter la mort du secteur» employant 22.000 personnes.
Le SNPBC dénonce aussi la fausse raison avancée sur les risques de santé publique et affirme que cela vise à favoriser les médecins spécialisés dans les actes esthétiques qui seraient alors «seuls à proposer des prestations de bronzage sous couvert d’actes thérapeutiques».
Alors là je m’insurge car lorsqu’un médecin propose des traitements en cabine, c’est dans le cadre d’une maladie dermatologique particulière tel le vitiligo, le psoriasis, certains eczémas, etc…
Et toujours sur un temps très court et encadré par un professionnel de santé.
Docteur DENJEAN qui se demande ce qui compte le plus : la vie humaine ou le profit ?…
Il faut comptabiliser le nombre de semaines entre le vote du Sénat et celui de l’Assemblée Nationale.
Je crains qu’il faille compter en années …..
Peu importe du nombre supplémentaire de décès par cancer dûs aux UV.
Ce nombre de décès face aux nombre d’emplois supprimés ne fait pas le poids pour ce gouvernement à la dérive économique.
Toujours rien de changé depuis cette décision. De plus je vois des publicités avec des « tarifs jeunes » qui sont une provocation pour la peau concernant le capital soleil. La contamination à bon marché sur une population qui n’a pas la réflexion suffisante face au risque futur de cancer. Un bronzage pour le prix d’une place de cinéma….… Une honte.
Qu’en pensez vous, Docteur DENJEAN ?
??????
Le profit les guide et seul compte
Docteur DENJEAN,
Merci pour cette excellente alerte.
Tous mes enfants, j’en ai 5, pratiquent intensément le bronzage artificiel.
Je leur ai montré à toutes et tous votre article car je sais que leur pratique a largement dépassé le capital soleil.
Je me suis aperçue que le centre ne leur a jamais signifié qu’ils outrepassaient le simple délai entre deux séances ça ce qui les préoccupait le plus était le cuivré de leur peau.
Là je leur ai fait toutes et tous très peur et je me suis servie de votre blog pour les convaincre des effets futurs.
Ils ne prennent plus cela à la légère.
Je vous remercie d’avoir publié car je vois bien que la décision du Sénat n’a toujours jours pas été confirmée par l’assemblée nationale.
Est ce par lâcheté économique ? Je le crains.
Mais maintenant mes enfants sont ébranlés et relaient votre blog auprès de leurs copines et copains, adeptes comme eux.
Merci infiniment pour votre alerte.
Docteur DENJEAN,
Je suis sidérée de voir que depuis septembre 2015 les centres à UV continuent à prospérer et développent encore plus de mélanomes. ?????
En plus je viens d’apprendre qu’ils allaient développer la cryolipolise comme des boutiquiers et non comme des diplômés de la médecine esthétique. ?????
Avec des consommatrices et consommateurs totalement addicts et uniquement sensibilisés par le prix et non par un suivi médical, je me demande à quoi servent toutes les institutions qui soit disant traquent l’exercice illégal de la médecine. ?????
Excellente décision du Sénat qui a eu beaucoup de courage et qui a pensé aux nombreuses victimes avec beaucoup d’humanisme. Hors le gouvernement Valls a volontairement décidé de ne pas inscrire ce projet de loi dans la mandature de l’assemblée nationale certainement pour ne pas augmenter le nombre de chômeurs mais en faisant fi des victimes à venir. Et celles ci se multiplient vu que les cabines de bronzage sont toujours opérationnelles et certainement dégradées par manque de maintenance. Qui va relancer cette chasse aux décès par mélanome ?
ENFIN
Les jours des centres de bronzage sont peut-être comptés. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) demande « aux pouvoirs publics de prendre toute mesure de nature à faire cesser l’exposition de la population aux UV artificiels » devant le risque de cancer « avéré », dans un avis publié mercredi 10 octobre 2018.
« On recommande l’arrêt de l’activité liée au bronzage artificiel, et aussi l’arrêt de la vente d’appareils délivrant des UV à visée esthétique, notamment aux particuliers », a expliqué Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques aux agents physiques à l’Anses, qui a suivi l’expertise.
Depuis votre publication du 27 septembre 2015, on voit qu’en France le temps défile pour tout traitement sanitaire même très dangereux.
Maintenant que le message est fort, constatons le délai de la réactivité pour la nouvelle loi !!!!
Espérons que ce sera appliqué !
Que représente le chantage aux 22000 emplois des centres de bronzage esthétique, face aux 2000 morts par an, dûs aux mélanomes engendrés par ces centres de bronzage ?
Nos sénateurs et députés ne devraient pas avoir d’états d’âme… Qu’ils préconisent le bêta-carotène pour obtenir le même résultat.
Le β-carotène se trouve dans de nombreux végétaux : poivron, carotte, épinard, laitue, tomate, patate douce, brocoli, courge, abricot, petits pois…. La spiruline contient des taux élevés de bêta-carotène. Le bêta-carotène est aussi présent dans de nombreux compléments alimentaires antioxydants, mais il est déconseillé pour les fumeurs, chez qui un apport élevé de bêta-carotènes peut favoriser le cancer. Le bêta-carotène est aussi le colorant alimentaire E160a.
Où en sommes nous de cette interdiction ? Nos députés semblent accepter ces 2000 décès par an !!! C’est scandaleux et révoltant. Nos médias tous aussi muets bien que la plupart des présentateurs ont recours au bronzage artificiel.
Personnellement je communique pour interdire ce type de bronzage mortel comme je l’ai interdit à mes enfants.
Je pense que je vais initier une pétition et la diffuser sur tous nos députés insensibles à cette campagne.
Bonjour
Pour l’instant pas de changement
Alors que le Sénat a voté l’interdiction des cabines de bronzage en septembre 2015 pour cause de cancer de la peau, nos ministres depuis cette date ne sont pas sensibilisés à cette cause mortelle.
Vu que c’est le pourcentage de décès qui les motive, ils ne jugent pas nécessaire que ces cabines soient réformées à tout jamais dans toutes les villes de france.
Que faut il faire pour que cette génération de jeunes ne se glorifient d’avoir le teint hâlé en dépit de tous les messages de dangerosité qui doivent être affichés et rappelés par Les opérateurs, ce dont je doute fortement.
Mettre en danger sa vie pour juste faire croire que c’est mieux qu’un ensoleillement modéré et gratuit, conditionné un comportement incompréhensible.
Si le ministre actuel ne semble pas à la hauteur de cette campagne, vous Dr DENJEAN êtes toujours en bienveillance grâce à vos conseils avisés et nécessaires.
En France, la tâche des professionnels est immense face à une réalité économique.
Heureusement continuez inlassablement votre message. C’est votre force.
Voilà plus de 5 ans que le Sénat s’est prononcé sur l’interdiction des cabines de bronzage.
Vous Docteur DENJEAN, comme le Syndicat des Dermatologues, vous démenez car vous voyez des patients éplorés à longueur de mois par des mélanomes profonds.
Hors nous voyons toujours des boutiques de bronzage qui n’évoquent pas la dangerosité de ces cabines de bronzage et surtout qui ne vérifient pas le délai entre deux séances.
Et donc ils génèrent des cancers cutanés sans informer le consommateur de ces usines à détruire la peau…
Quand Véran va t-il se saisir du problème ? Pourtant il côtoie des gens bronzés soumis aux UV destructeurs. C’est scandaleux de ne rien faire depuis cette sage décision du Sénat.
Je suis dépitée malgré mes campagnes d’informations constantes.