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Définie par Monsieur Saurat, Professeur de Dermatologie à l’Université de Genève, spécialiste du vieillissement cutané et des actifs anti-âge, la dermatoporose désigne la finesse et la fragilité cutanée extrême des personnes âgées de 70 ans et plus.

Avec l’augmentation de l’espérance de vie, nous sommes de plus en plus confrontés à un autre aspect du vieillissement cutané, qui n’est plus seulement esthétique mais aussi fonctionnel, médical car la peau, organe essentiel, perd sa principale propriété de protection, la peau étant très fine, extrêmement fragile.
L’épaisseur de la peau est souvent inférieure à 1 cm (comprise entre 0,5 et 0,7 mm) alors que normalement elle est de 1,5cm.

Cela se traduit par une peau qui se déchire et est parsemée de tâches brunes et rouges.
Une peau qui se déchire, qui fait des hématomes au moindre choc même léger.
On note un peu partout des marques cicatricielles suite à des déchirures et des plaies qui cicatrisent de plus en plus difficilement.
La peau devient jaunâtre avec visibilité par transparence des vaisseaux sanguins.

La peau perd son rôle de “Barrière protectrice”. Il y a plusieurs stades dans cette maladie de la peau et on la compare à l’ostéoporose (c’est le tissu osseux qui devient poreux et fragile et l’os se casse facilement).
La dermatoporose, c’est la peau qui ne fabrique plus d’acide hyaluronique, responsable de sa visco-élasticité et la peau et ses structures.

Ce syndrome émergent, la dermatoporose est donc un syndrome d’insuffisance cutanée chronique, associé à l’âge avancé, associé à une importante accumulation de rayonnement solaire.
Et pour certains on note dans les antécédents une utilisation prolongée de corticostéroïdes topiques et/ou systémiques.
Avec la prolongation de l’espérance de vie, ceci pose un problème clinique avec une morbidité importante qui peut d’ailleurs faire suite à une hospitalisation de longue durée.

Avec l’âge, on observe une disparition inéluctable de l’acide hyaluronique, dont le rôle est de stabiliser les structures intercellulaires.
L’acide hyaluronique a la capacité de retenir l’eau (jusqu’à 1000 fois son poids) et donner à la peau sa viscoélasticité.

Sa disparition conduit à la dégénérescence de la matrice extracellulaire avec la perte des fonctions mécaniques protectrices de la peau, et donc à une grande fragilité.
Cette photosénescence évolue vers une défaillance fonctionnelle d’un organe, la peau, et c’est bien une affection médicale.

La solution est donc de pallier à cette carence en acide hyaluronique qui s’aggrave avec l’âge, de la même façon que l’on cherche à compenser les manques en calcium pour l’ostéoporose.
Plusieurs crèmes pourraient agir, soit à base de dérivés de Vitamine A ou de fragments d’acide hyaluronique car l’acide hyaluronique est normalement constitué de molécules trop grosses pour traverser la peau.

Docteur DENJEAN qui a toujours fui le soleil et s’en félicite maintenant.

 

 

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