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L’arnica est une plante vivace souvent utilisée sous forme de crème ou de pommade pour traiter diverses affections bénignes d’origine inflammatoire.

L’Arnica dont le nom botanique est Arnica montana est une plante vivace originaire des régions montagneuses de l’Europe et du sud de la Russie. L’ouest de l’Amérique du Nord en compte également trois espèces.

Elle est récoltée de mi-juin (en basse altitude) à mi-juillet, les jours sans pluie. La fleur ou la plante entière servent aux préparations à base d’Arnica. En France, on estime le volume total des récoltes annuelles à une quinzaine de tonnes pour la plante entière .
On utilise essentiellement les sommités fleuries.
La teinture mère est obtenue à partir de la plante entière fraîche.

L’étymologie du nom Arnica viendrait du grec ptarmiké, « qui fait éternuer ». D’où une de ses appellations populaires « herbe à éternuer ». L’Arnica a de nombreux autres noms : l’herbe aux chamois qui ne mangent l’Arnica qu’en cas de besoin, pour se soigner.
Elle est également appelée : « herbe aux chutes », « herbe vulnéraire », « plantain des Alpes », « quinquina des pauvres », « tabac des Savoyards », ou encore « tabac des Vosges », herbe des anges.

En Europe, l’origine des usages médicinaux de l’arnica existe depuis des siècles.
L’Allemagne, notamment utilise de très nombreux produits à base d’arnica (teintures, onguents et granules homéopathiques).

L’Arnica montana est une espèce menacée en France et aussi sur toute l’Europe. La sous-espèce Atlantica Bolos (de basse altitude et de plaine) a déjà disparu, et la sous-espèce Montana est en régression.
A tel point que les autorités allemandes en ont réglementé l’exploitation et cultive donc une autre espèce, l’Arnica chamissonis, à laquelle la pharmacopée allemande attribue les mêmes propriétés.

Ce médicament est essentiellement utilisé à titre curatif.

L’Arnica fait partie des plantes qui ont influencé de façon décisive Samuel Hahnemann, le fondateur de l’homéopathie, et son utilisation des remèdes à doses infinitésimale.

Les scientifiques ont isolé dans ses pétales des dizaines de substances actives, dont des flavonoïdes et des lactones sesquiterpéniques : d’où ses propriétés antalgiques, anti-inflammatoires, cicatrisantes et circulatoires.

De nos jours, l’Arnica est très populaire et constitue un médicament de base de la pharmacie familiale, en usage interne ou externe.

– En traumatologie : chocs, chutes, plaies, accident : dans ce cas il est prudent d’avoir toujours de la teinture d’Arnica ou un gel à l’Arnica, des granules en 9 CH pour les traumatismes physiques.

– en cas d’hémorragie petites ou moyennes

– en soins pré et post-opératoires : l’Arnica est donné avant et après les interventions chirurgicales pour éviter les phénomènes hémorragiques et le choc opératoire, la douleur de l’intervention.

– en cas de douleurs à la suite d’un traumatisme ancien ou récent ou en cas de fatigue musculaire…

Il est également utilisé à titre préventif lors d’efforts musculaires importants (compétitions sportives, randonnées, travaux pénibles, etc…).
Connu et utilisé depuis des siècles par les montagnards le macérât huileux d’arnica doit faire partie de la trousse de secours pour toute personne qui pratique un sport.

– en cas de fragilité capillaire (varices, hémorroïdes, hématomes, hémorragies conjonctivales, …).

– en cas d’enrouement provoqué par un surmenage des cordes vocales (cas des chanteurs entre autres) : gargarisme de teinture-mère diluée dans de l’eau (1/2 cuillère à café de teinture pour 1/2 verre d’eau), ou des granules en basse dilution.

– en prévention du risque cardiovasculaire.

– en ophtalmologie : cas de rétinopathie, de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), l’arnica peut aider à renforcer les parois capillaires.

– en cas de métrorragies (hémorragies utérines) provoquées par les dispositifs médicaux.

On utilise donc l’arnica par voie externe pour traiter les hématomes, les œdèmes, les furoncles, les piqûres d’insectes sur le plan cutané.
Dans le cas des piqûres d’insectes, la teinture mère est très efficace et soulage rapidement.

Cependant ce remède souverain peut provoquer une allergie croisée en cas d’allergie aux plantes de la famille des composées (marguerite, échinacée, pissenlit, herbe à poux, souci, etc.).

L’arnica peut aussi déclencher une dermatite allergique chez certaines personnes.

Docteur DENJEAN qui n’hésite pas à conseiller des granules d’Arnica avant toute intervention ou injection…

 

 

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