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Il faut savoir qu’il existe deux types de diabète.
Le diabète de type 1, résultant d’une anomalie de sécrétion d’insuline par le pancréas touche essentiellement des sujets jeunes et le diabète de type 1 touche environ 10% des diabétiques.
Le diabète de type 2 bien plus fréquent, est dû à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme.
Il représente 90 % des diabètes.
En France, il touche environ 3 millions de personnes, soit 4,7% de la population. Ces chiffres sont en augmentation constante car ce diabète est favorisé par de mauvaises habitudes alimentaires, la sédentarité et le surpoids.
Le traitement du diabète (type 1 ou 2) conjugue plusieurs facteurs, bien sûr l’alimentation, l’exercice physique et divers traitements médicaux : médicaments par voie orale ou injectable (insuline).
Le médecin choisira et adaptera le traitement en fonction du patient et à l’évolution de la maladie.
Il n’y a pas de traitement “unique” contre le diabète mais des traitements conjugués.
Afin de limiter les effets secondaires du diabète et de choisir les bonnes mesures pour lutter contre le diabète, les diabétiques doivent constamment contrôler leur glycémie afin de la garder au plus près de chiffres normaux.
Ainsi, la glycémie à jeun doit se situer aux alentours entre 0,70 gramme et 1,10 gramme et la glycémie post prandiale, c’est-à-dire 2 heures après le repas la glycémie doit être inférieure à 1,40 gramme.
Or, une récente étude effectuée par les chercheurs du Weill Cornell Medical College (Etats-Unis) et publiée dans la revue médicale Diabetes Care de l’American Diabetes Association démontre que les diabétiques auraient intérêt à consommer leurs glucides 15 minutes après la fin de leur repas, donc nettement après l’ingestion des protéines et des lipides.
En effet, il semble que le moment où les diabétiques consomment les glucides ait finalement une répercution sur la glycémie et sur le taux d’insuline. Il serait préférable qu’ils ingèrent ces glucides 15 minutes après la fin du repas.
L’étude a été réalisée en donnant un repas à des patients atteints de diabète de type 2 mais les participants ont dû consommer un repas similaire mais dans un ordre différent.
Dans un premier temps, ils ont consommé 628 calories composé de 55 grammes de protéines, 16 grammes de lipides et 68 grammes de glucides mangés avant le début du repas.
Dans un second temps, ils ont mangé la même chose mais les 68 grammes de glucides ont été pris 15 minutes après la fin du repas.
À chaque fois, la glycémie a été mesurée avant le repas puis 30 minutes, une heure et 2 heures après le repas.
Cette étude a montré que la glycémie mesurée 2 heures après le repas est moins élevée quand les glucides sont consommés après les protéines et les lipides.
Alpana Shukla endocrinologue au Weill Cornell Medical College et co-auteur de l’étude a déclaré :
«Le repas pris dans cet ordre a permis de réduire la moyenne de la glycémie post-prandiale mesurée 30 minutes après le repas de 28,6%, de 36,7% après une heure et de 16,8% 2 heures après le repas».
Les taux d’insuline ont aussi diminué lorsqu’ils ont été mesurés 1 heure et 2 heures après le repas.
Cette découverte est importante pour les millions de diabétiques, de plus en plus nombreux, car cela va permettre de mieux gérer la glycémie après chaque repas.
Docteur DENJEAN qui pense qu’attendre 15 minutes pour manger son dessert (de préférence un fruit plutôt qu’un gâteau) en vaut la peine…
Bonjour Docteur,
Dans notre famille de diabétiques je vais faire le buzz, ayant déjà commencé, afin d’appliquer votre conseil sur la maîtrise de la glycémie plus appropriée.
C’est vital de penser à nous et nous vous en remercions vivement.
Il est clairement reconnu depuis plusieurs années qu’une durée de sommeil trop courte a des répercussions néfastes sur la santé. En particulier, trop peu de sommeil entraîne une diminution de notre sensibilité à l’insuline, ce qui implique un plus grand risque de développer un diabète de type 2. Mais la question non encore résolue est de savoir si intervenir en sens inverse, c’est-à-dire augmenter la durée de son sommeil, peut avoir des effets bénéfiques sur la sensibilité à l’insuline et réduire le risque de diabète.
Qu’en pensez vous Docteur DENJEAN ?
Il est reconnu une interaction entre sommeil et diabète mais trop de sommeil n’est pas bénéfique non plus