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Deux étudiants africains viennent d’inventer un savon pour lutter contre une maladie très meurtrière en Afrique : le paludisme.
Son nom le faso Soap.
Il est composé de karité, citronnelle, de souci officinal et autres herbes tenues secrètes.
Le paludisme du latin paludis, « marais » , aussi appelé malaria de l’italien mal’aria, «mauvais air », terme privilégié par les Anglo-Saxons, est une maladie infectieuse due à un parasite le Plasmodium.
Cette maladie infectieuse qui peut être mortelle se propage par la piqûre de certains moustiques anophèles et les femelles qui sévissent surtout la nuit.
La femelle transmet le paludisme après avoir déjà piqué une personne atteinte, ensuite le parasite détruit les globules rouges.
Le paludisme affecte les êtres humains depuis plus de 50 000 ans et aurait été un pathogène depuis le début de l’histoire de notre espèce.
On recense 225 millions de personnes malades et 781 000 décès en 2010, le paludisme concerne majoritairement les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et 80% des cas sont enregistrés en Afrique subsaharienne.
Cependant, l’Asie, l’Amérique latine et, dans une moindre mesure, le Moyen-Orient et certaines parties de l’Europe sont également affectés. En 2011, 99 pays étaient confrontés à une transmission continue du paludisme.
La cause de la maladie a été découverte le 6 novembre 1880 à l’hôpital militaire de Constantine en Algérie par un médecin de l’armée française, Alphonse Laveran.
Puis en 1897 un médecin anglais Ronald Ross démontra que les moustiques anophèles étaient les vecteurs de la malaria car jusqu’à cette date, le « mauvais air » des marécages était le seul responsable de la propagation de la maladie.
Le paludisme est une maladie meurtrière qui tue, dans le continent noir, un enfant chaque minute et près d’un million de personnes dans le monde chaque année, rapporte Youphil.com.
Alors ce savon représente un grand espoir pour mettre un terme à ce fléau.
Ce savon pour lutter contre le paludisme a été créé par deux jeunes africains ; Moctar Dembélé, un Burkinabé et Gérard Niyondiko, un Burundais.
Tous deux étudiants à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et l’environnement (2iE) à Ouagadougou ont vu leur invention primée par l’Université de Berkeley (Californie), lors de la Global Social Venture Competition qui récompense des projets d’entreprise innovants et sociaux de grandes écoles dans le monde, ainsi que la somme totale de 35 000 dollars.
Se laver avec le Faso Soap, produit naturel et local, pourra permettre aux habitants de ces régions de se nettoyer et de se protéger des parasites qui deviennent de plus en plus résistants aux médicaments et soins antis paludéens.
Il se présente ainsi comme « une solution simple et efficace ».
Ce savon a été testé sur une partie de la population, dans la ville de Ouagadougou et les effets observés ont été très positifs.
La chargée entrepreneuriat chez 2iE, Lisa Barutel, a indiqué que « les moustiques et les larves des moustiques se développent dans les nombreuses eaux stagnantes de la ville. Utiliser le savon et le mettre dans les lessives évite la contamination ».
Des études supplémentaires, en collaboration avec le Centre national de lutte contre le paludisme du Burkina Faso, vont etre entreprises pour déterminer la viabilité du produit et de ses effets secondaires.
Les étudiants veulent perfectionner leur savon et ouvrir leur propre entreprise pour le distribuer avec l’aide des laboratoires environnants.
Un savon coûtera 300 francs CFA (soit 46 centimes d’euros), un prix d’un savon ordinaire en Afrique.
Une prise de contact a eu lieu avec les ONG qui luttent contre le paludisme pour cibler davantage les personnes les plus enclines à contracter cette maladie.
Docteur DENJEAN qui se réjouit de cette incroyable invention…
Enfin une innovation Africaine qui prolonge la vie de ses compatriotes.
Peut être un prix Nobel en puissance ? Cela aurait de la classe.
Enfin on va pouvoir supprimer les anti paludéens de synthèse dans ces pays à risques pour tous les touristes.
Merci pour votre information formidable qui va supprimer mon angoisse de gravité quand je me ballade dans ces pays dîts à risques.
Enfin un moyen de faire coup double. Une meilleure hygiène et une répulsion pour ces moustiques.
Personnellement voyager est toujours une angoisse de revenir avec de la fièvre.
Maintenant je vais emmener mon savon pour éviter d’ingurgiter des traitements anti paludéens de synthèse.
Merci pour cette formidable information. Je vais relayer votre lien
Bravo, une autre méthode pour limiter les effets de la quinine.
Merci pour votre facilité de dédramatiser les surprises des voyageurs optimistes.
Les voyages sont plutôt axés sur la découverte, les efforts ou la détente.
Pas pour revenir dans un avion sanitaire.
C’est pourquoi vos articles sont basés sur une ouverture d’esprit. Je vous encourage à continuer et à nous étonner.
Au départ je considérais la médecine esthétique comme superflue, vous m’avez conquise par votre humanisme.
J’espère que l’on aura le choix à la pharmacie de prendre ce savon plutôt qu’un traitement anti paludéen. Si toutefois c’est aussi efficace….
Il faut dire que les besoins sont énormes : la maladie touche environ 300 millions de personnes et elle a entraîné plus de 650000 décès en 2010 (dont 90% en Afrique). Et la Journée mondiale contre le paludisme est l’occasion de rappeler qu’il manque encore des milliards de dollars pour faire reculer ce fléau. Le docteur Fatoumata Nafo-Traoré, qui s’exprime au nom de centaines d’organisations au sein du partenariat mondial luttant contre le paludisme, admet que d’énormes progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie. Les décès dus au paludisme auraient notamment reculé de 25 à 33 % en Afrique. « Mais la récente crise économique mondiale a laissé des lacunes de financement qui menacent d’inverser ces résultats, ce qui pourrait signifier la résurgence du paludisme et d’indicibles souffrances pour des millions de personnes », prévient-il.